Oshin

Synopsis :

L'histoire commence au printemps de l'année 40 de l'ère Meiji (1907). Oshin habite dans la préfecture de Yamagata, dans une région entre les montagnes, où les habitants vivent de l'agriculture. Mais les mauvaises années, cette activité ne suffit pas à nourrir sa famille très pauvre, composée de sa grand-mère, ses parents et ses frères et soeurs. C'est ainsi qu'à l'âge de 5 ans seulement, Oshin est envoyée dans une famille riche, loin de chez elle, afin de travailler comme servante. Nombreuses seront les souffrances et les épreuves à endurer, mais Oshin sait qu'elle doit tenir le coup pour aider sa famille à survivre.

Mon avis :

Oshin a été et restera probablement le film le plus triste que j'ai jamais vu (plus encore que le Tombeau des Lucioles, même si ce n'est pas tout à fait le même genre) et j'avais toujours rêvé d'en faire les fiches. Mon avis n'est sûrement pas très objectif puisque c'est un animé que j'ai regardé beaucoup de fois quand j'étais petit, mais je viens de le revoir hier et je le trouve toujours aussi triste.

Bien sûr, ça a quand même beaucoup vieilli (le film date de 1984), mais l'histoire est vraiment très touchante, et il y a plus d'une scène qui feront pleurer les plus émotifs. Les sujets traités sont vastes et réalistes, entre la pauvreté, la soumission, l'humiliation, la guerre, la prostitution, la mort, la sensation d'être une gêne, tout ça dans le contexte de l'époque, ce n'est évidemment pas bien joyeux mais c'est trop beau Et puis tout n'est pas noir non plus, la dernière partie du film est plutôt très optimiste à quelques détails près. D'ailleurs, le drama dont est tiré ce film avait pour vocation de redonner espoir à une génération qui déprimait à cette époque.

Malheureusement, pour ceux à qui ça intéresse, le film, pourtant assez connu à Hong Kong, reste très peu connu dans les pays occidentaux, et il est quasi-impossible de se le procurer en fansub ou même en DVD officiel. J'ai finalement réussi à le retrouver et à l'acheter dans une édition récente, mais mon dvd est en VO non sous-titré... Et comme ils ont une sorte d'accent de je ne sais quelle région du nord, la compréhension est plus que rude, et j'aurais été perdu dès le début si je n'avais pas déjà vu au moins 15 fois ce film en cantonais... Juste pour info, les paroles et traductions risquent d'être parfois inexactes, comme elles étaient aussi introuvables que le film lui-même, même en kanji, j'ai tout fait "à l'oreille" comme au bon vieux temps avant internet avec les chansons françaises...